Le paradoxe ontologique de Sartre

L'activité de Sartre était mon objet d'admiration pendant ma jeunesse. J' ai cru en ce temps-là que l'idée de la liberté proclamée par l'existentialisme sartrienne dissipera l'idée totalitaire au système soviétique. Mais je n' ai pas su que je serai la victime de son ontologie. Elle est née comme sa tromperie au cours du jeu avec le titre “l'homme est l'échec”. En effet, Sartre-philosophe a inventé le sujet du problème pour Sartre-écrivain: (i) l'homme est l'être avec la tendance “devenir Dieu”; (ii) le défaut d' être ne permet pas à l'homme de “devenir Dieu”; et (iii) l'idée “Dieu pour soi” est contradictoire. Un maître de la raison a évité ainsi le problème “Dieu” (plus artificiellement et sans justification) pour toucher avec l'extravagance la frontière humaine de la connaissance possible.

David Guy Joannis a raison! Sartre a considéré le problème “Dieu” comme “un écrivain athée, anathème et blasphémateur, pour qui Dieu est le sujet de prédilection de paradoxes percutants”. Mais sa tactique “paradoxe” était choisie très mal pour lui. Comment tombe un tel sort de la “philosophie”? Peut-on imaginer un grief grotesque: Sartre et Russell avaient une concordance pleine ne sachant pas en même temps que justement le paradoxe doit-être la pomme de la discorde entre eux? Cette thèse est facilement vérifiable. Elle se trouve dans mon problème: comment un philosophe de respect (David Guy Joannis) peut-être aussi la victime de la tromperie de Sartre? Et justement à cause de cela, je suivrai son analyse (dans “Sartre et le problème de la connaissance”) de la pensée de Sartre. Il écrit:

“... Mais la question de Dieu ne hante pas intellectuellement Sartre: l'inexistence de Dieu est une vérité avérée, comme celle de sa propre existence, l'existence divine ne présentant en fait aucun intéret: même si Dieu existait, ça ne changerait rien (...) le problème n'est pas celui de son existence; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût ce une preuve valable de l'existence de Dieu”.

L'homme est l'échec pour Sartre. Pourquoi? Comment, en effet, un échec pourrait-il sauver lui-même? Le désir est pour Sartre fondamentalement manque d' être, et en tant que tel, il est directement et librement porté sur l'être dont il est manque: l'en-soi-pour-soi. C' est justement la pensée de Sartre. Peut-elle nous sauver? Non! Le désir, qui est manque d' être, est le vide du désir, car l'être du désir est sa condition. Alors: l'désir sans l'être du désir est aucun désir. Ou: le désir comme manque d' être est absurde. Peut cette absurdité du manque d' être conduire à la contradiction profonde, laquelle ne permet pas une création d' être pour l'en-soi-pour-soi? Nous avons déja vu: ici est la confusion totale. “Je sais” et “je ne sais pas” sont les même? Ou est la notion “croyance”? Oh, oui! C' est aussi un problème pour la pensée sartrienne! Ici le texte de Joannis va en avant:

“Son analyse, inspirée de Hegel et de Dostoievski, montre qu' une croyance est conscience de cette croyance et en même temps conscience de croyance, de telle sort qu' une croyance, en tant qu' elle implique d' être conscience croyante d' une croyance, “n' est déja plus croyance, elle est croyance troublée, c' est-à-dire que toute croyance n' est pas assez croyance, on ne croit jamais à ce que l'on croit”. Bref, c' est dire que la croyance, y compris du rest la non-croyance entendue comme la croyance en rien, ne mène nulle part, puisque l'analyse reflexive montre qu' elle n' est pas possible”.

Cette Thèse de Joannis est correcte, mais absolument superflue et inutile. Pourquoi? Un essai radical est nécessaire!

Le fait qui annonce ma “verité”:

“j' aime ma mère”

est indiscutable pour-moi! Mais, puis-je prouver ma déclaration à l'aide de la logique? Non! La machinerie de la logique, capable de confirmer cette declaration venant de mes sentiments, simplement n' existe pas. Ni la preuve ni la contestation sont possibles. Alors, les actes “croire” (comme “sentir”) et “savoir” (comme “connaitre”) sont incomparables malgré du fait: l'esprit sent (sans preuve) que la raison sait et la raison sait (sans sentiment) que l'esprit sent. C' est le mystère: la relation de la liaison existe à traverse une “interférence” inconnue et cette “nouvelle” constitue l'état des actes inconcevables (comme “conclure”, “décider”, etc) du comportement de l'être humain.

Une comparaison entre les pensées de Dostoievski et de Sartre révèle la différence!

La spéculation de Dostoievski dans Les possédés ne permet pas une mixture des notions: “Si Stavroguine croit, il ne croit pas qu' il croie. S' il ne croit pas, il ne croit pas, qu' il ne croi pas”.

Ici est la mer profonde!

D'autre part, Sartre compare sans précaution les pommes avec les poires (en sachant pour la difficulté): “Si je crois ... cela veut dire que ... la croyance est une conscience particulière. Mais si je sais que je crois, la croyance m'apparaît comme pure détermination subjective, sans correlatif extérieur. ... Croire, c' est savoir qu' on croit et savoir qu' on croit, c' est ne plus croir”.

Ici est la mer basse!

Résumons!

Sartre a décrit la réalité humaine comme une passion inutile en ce qu' elle projette de se perdre pour fonder l'être et pour constituer l'en-soi (Dieu) qui échappe à la contingence en étant son propre fondement. Ainsi l'homme se perde en tant qu' homme pour que Dieu naisse. L'idée “Dieu” est cependant contradictoire: la réalité humaine se révèle comme défaut d' être et l'homme comme en-soi qui serait en-soi-pour-soi est impossible. La conclusion est claire: la conscience qui serait son manque ne serait plus conscience; le parfait est inconsiliable avec la réalité humaine.

Joannis interpréte ce point de la pensé de Sartre comme suivit: “En effet, la synthèse vers laquelle se transcende la réalité humaine est impossible puisqu' elle implique d' être à la fois pure translucidité et pure coincidence, conscience de soi et pleine positivité, c' est-à-dire rien d' autre que ce que Sartre conçoit comme étant Dieu, à savoir un être qui est ce qu' il est et en même temps et à la fois, qui n' est pas ce qu' il est et qui est ce qu' il n' est pas. Le manque de la réalité humaine renvoie ainsi à la conscience malheureuse hégélienne, sans le secours toutefois d' une dialectique propre à l'être, une telle dialectique étant incompatible avec la conception sartrienne de l'être qui fait de l'être et du non-être des termes contradictoires”.

Cette réponse n' est pas décisive. On dit que Sartre a réussi! Il a trouvé une description plausible de la réalité avec le résultat: le paradoxe est devant nous! En demeurer là? Non! Mais comment? Avec sa découverte Sartre a posé la question pour nous: puisse la totalité de la réalité à l'aide de la logique fonder le sens du paradoxe en excluant son apparition? L'homme, comme le produit suprême de la nature, peut-être représenté comme l'être composé, qui est évidemment l'ensemble des ensembles des êtres. Et je me rappelle maintenant à la question de Russell: l'ensemble des ensembles n' appartenant pas à eux-même appartient-il à lui-même? Si on repond oui, alors, comme par définition les membres de cet ensemble n' appartiennent pas à eux-même, il n' appartient pas à lui-même: contradiction! Mais si on répond non, alors, il a la propriété requise pour appartenir à lui-même: c' est encore une fois la contradiction! Où sommes-nous? Ce résultat est évidemment une conséquence de la diversité des niveaux différants de la réalité. Cela veut-dire: un objet physique x(p) ne peut pas exister sans son objet ontologique x(o). Alors: la condition de l'existence annonce l'égalité paradoxale

  x(p) = x(o) = x(dans la raison) = x(r)

avec l'interprétation de la raison: nous ne pouvons jamais comprendre un objet x(p) de la physique, mais son corrélat x(r) dans la raison; il est actuellement la copie de l'être ontologique x(o), qui se trouve (comme l'objet de la réconnaissance) hors de la raison (x(r) n'est jamais le produit de la raison comme sa connaissance). Ainsi le contenu de la déclaration

“x(r) appartient à lui-même quand x(r) n' appartient pas à lui-même”

ou

“x(r) n' appartient pas à lui-même quand x(r) appartient à lui-même”

n' exprime plus un paradoxe sous la forme

“x(p) appartient à lui-même quand x(o) n' appartient pas à lui-même”

ou

“x(p) n' appartient pas à lui-même quand x(o) appartient à lui-même”

laquelle permet la conclusion: (i) la raison ne peut pas éviter le paradoxe (il est la conséquence de la diversité dans la réalité à l'extérieur de la raison); (ii) la logique aide à la raison de comprendre la naissance du paradoxe (il est part du jeu avant le jeu); (iii) la connaissance est toujours la reconnaissance; et (iv) la raison nécessaire est la source de la connaissance totale, laquelle doit-être reconnue à la raison contingente. Sartre a conséquemment tort. Son projet est facilement déchiffrable! C' est-à-dire: à la déclaration

“l'homme est ce que l'homme est”

appartiennent les déclarations

“l'homme est ce qu' il n' est pas”

et

“l'homme n' est pas ce qu' il est”

avec lesquelles nous exprimons la dualité

“l'homme = l'homme physique = h(p)”

et

“l'homme = l'homme ontologique = h(o)”

Par conséquent nous avons:

“h(p) est ce que h(o) n' est pas”

et

“h(o) est ce que h(p) n' est pas”

avec le résultat: le paradoxe a disparu.

Ici est la question finale: qu' est que c' est en vérité le paradoxe? Il est avant tout une découverte de la logique. Mais il est sûrement beaucoup plus que cela. Il semble comme son apparition veut faire dire quelque chose mystique appartenant à la connexion de la raison avec la nature. La présence de la raison entre l'ontologie et la physique ne peut pas éviter une rencontre avec la réalité “paradoxale”. L'apparition de la matière aussi. “Il semble qu' il y ait deux “mécanismes” différents qui permettent la production d' événements ordonnés, le “mécanisme statistique” qui produit de “l'ordre à partir du désordre “et la méthode nouvelle, créatrice “d' ordre à partir d' ordre” (ce dernier correspondant à la matière vivante). On ne peut espérer que deux mécanismes entièrement distincts puissent correspondre au même type de loi”. Cet attitude appartient à Erwin Schroedinger. La physique nous montre plausiblement que l'évolution de l'Univers consiste en une augmentation de l'entropie: une anarchie croissante règne avec la réalité de la physique. Mais d'autre part, l'ordre de la vie “boit l'eau” du désordre de la physique. Comment? Où est l'entropie négative? Cet attitude appartient à Paul Claudel: “C' est cette sainte réalité ... C' est tout cela qui nous regarde et que nous regardons”. Le paradoxe devient ainsi l'objet de la poésie. Il prenait l'homme comme mesure de la profondeur d'esprit.



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